Lettre ouverte à M. le Maire de La Ferté Gaucher

Publié le par M. Jozon

Il va sans dire que je suis particulièrement vigilant au projet d'extension du camping de La Ferté Gaucher, et à ce titre j'ai lu avec beaucoup d'intérêt l'article du Pays Briard en date du 13 avril 2007 où Monsieur le Maire "dit tout sur le terrain de camping".

Notre premier magistrat, dans cette interview qui me semble poser les bonnes questions, apporte des réponses pour le moins incomplètes.

   

Le projet d'extension du terrain de camping, sur le terrain dit "BROUSSAT" a effectivement fait l'objet d'une instruction des différents services de l'Etat qui sur la forme ont émis un avis favorable. Néanmoins pour ce qui concerne notre municipalité ce n'est pas un avis qui à été donné, mais des autorisations.

L'autorisation d'utiliser la voierie actuelle, une impasse où même les camions de collecte ne pénètrent pas et une autorisation d'aménagement de camping signée par le Maire en date du 29 mars 2007.

Suivant les conseils de Monsieur le Maire aux mécontents de tout poil, j'ai déposé contre cette autorisation, un recour au tribunal administratif le 03 avril dernier.

  

En effet, comment comprendre qu'un remblaiement supprimant une capacité de stockage de crues d'au moins 12 000 mètres cubes d'eau (1,5 hectares x 0,80  centimètres) puisse ne pas avoir de conséquence sur l'environnement immédiat?

Comment comprendre que des équipements (voierie, gaz, eau, assainissement) jugés suffisants pendant l'instruction du permis de construire, fassent l'objet de l'annonce d'une étude et de travaux au conseil municipal du 14 avril 2007? Travaux qui bien entendu resteront à la charge de .... de qui d'ailleurs ?

L'aménageur du terrain de camping n'a à ce jour aucune obligation de participation aux équipements publics.

   

Lors de ce même conseil, Monsieur le Maire a fortement rappelé l'absolue nécessité de respecter la loi.

Le permis de construire délivré par le Maire ne porte en aucun cas sur la création d'un PRL (Parc Résidentiel de Loisirs) et ne contraint en rien le bénéficiaire du permis de construire à réaliser autre chose que ce qu'il a demandé et obtenu. Ainsi, la SCI LABAHOU bénéficiaire de l'autorisation d'aménagement pourra en toute légalité installer 80 tentes ou carvanes sur ce terrain, c'est l'objet de la demande, vérifiez le PC!

   

On pourrait penser que le PLU (Plan Local d'Urbanisme, dont nous reparlerons) approuvé avant la signature du permis de construire va dans le sens souhaité par la municipalité. Il n'en est rien!

En effet, "les aménagements nécessaires à des équipements de loisirs" correspondent à des travaux de branchements ou de constructions annexes (accueils, sanitaires, ...) et en aucun cas à une destruction environnementale d'un terrain soumis à risques d'inondations. Une digue parallèle à la berge de Grand-Morin ne saurait protéger les riverains des risques de crues.

En ce sens une étude d'impact d'environnement sur un camping qui à terme comportera 240 emplacements, serait la bienvenue.

  

La bonne affaire pour le budget communal semble ainsi se réduire comme peau de chagrin. Lorsque nous aurons vendu tous les bijoux de famille contrairement à l'impôt qui perdure ; ces 500 000 euros ne reviendront pas dans le budget communal comme jonquilles au printemps...

J'espère néanmoins que la vente du terrain de camping actuel diminuant de 60 000 euros les charges de la commune, permettra de réduire en toute logique de 3,04 points nos impôts locaux (17 200 euros, correspondent à 1 point d'impôts).

  

Oui, ce projet sur le terrain "BROUSSAT" est une véritable surprise! Hélas, depuis plusieurs années les Fertois et les Fertoises ont vu fleurir moult projets, annoncés dans les publications locales avant même qu'ils ne soient financés.

 

Je pense qu'il est possible de développer économiquement notre cité sans nuire à l'environnement et à la tranquilité publique. Pour cela une véritable démocratie participative serait la bienvenue et non pas des réunions publiques programmées des mois après que les projets soient arrêtés.

 

Pour finir, je dirais aux aménageurs, futurs amoureux de notre ville, que la belle n'entend pas ainsi se laisser défigurer... d'ailleurs si quelqu'un connait le nom du Roméo de l'ancien hôtel du Bois Frais...

       

M. JOZON Michel, le 15/04/2007, La Ferté Gaucher.

Publié dans Lettres ouvertes

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